Des universitaires, étudiants, politiques et acteurs de la société civile se sont retrouvés ce 20 décembre 2024 à l’université de Lomé pour poser les jalons des la contribution et de la valorisation de la culture et de la sagesse africaines dans le phénomène de la mondialisation. Mieux comment impulser le rôle du Continent dans une société mondialisée. Centrée sur le thème intitulé « mondialisation, culture et sagesse africaines », cette énième conférence publique, à l’initiative du Laboratoire d’Analyse des Mutations Politico-juridiques Economiques et Sociales (LAMPES), a servi de cadre d’échanges fertiles ayant débouché sur des propositions de solutions concrètes.
En effet sous la modération du Dr Sorsy Dela, deux universitaires, à savoir l’anthropologue et Maître-assistant Ndjambara Mohamondou et Dr Ayikoué Adama , ont dans un premier temps décortiqué le thème respectivement sous leurs casquettes l’un de spécialiste des études africaines et l’autre sachant des questions culturelles et des sciences de l’information et de la communication. Avant de laisser la parole à la kyrielle de personnalités et apprenants présents pour un débat et leur contribution. Notamment par des apports en connaissances scientifiques mais aussi par des questionnements pertinents devant permettre un bon diagnostic pour un remède efficace.
Aux dires de l’anthropologue Ndjambara et spécialistes des études africaines, « les principes fondamentaux de la sagesse africaine s’articulent autour de trois axes clés : la communauté – la solidarité et l’oralité ». Avant de définir le phénomène de mondialisation comme étant ‘une interdépendance de toutes les sociétés du monde par rapport à la culture, à l’économie et aux formes politiques, un phénomène qui s’étend à l’uniformisation débridée des pratiques. Il constate et déplore le retard du Continent devant les grandes avancées en matière des TICs (techniques de l’information et de la communication).
Membre du laboratoire LAMPES, le philosophe-politique et éthicien Dr Sorsy Dela soutient qu’avec « le phénomène de mondialisation, chaque peuple est appelé à s’exprimer et à faire valoir sa culture et son identité. Ainsi il revient aux intellectuels, notamment les universitaires de poser le problème. Occasion pour le modérateur de la conférence de revenir sur les missions dévolues au monde universitaire et en particulier au laboratoire LAMPES : faire des recherches, produire des connaissances et les mettre à la disposition non seulement des décideurs politiques, de la communauté scientifique mais également du public en général. LAMPES organise au minimum deux conférences publiques de ce genre chaque année.
