Jeudi 06 mars 2025, sur convocation de leur doyen d’âge, les tout premiers sénateurs du Togo se sont retrouvés au palais des Congrès de Lomé à la faveur de la session de droit de la seconde chambre du Parlement. Il sonnait exactement 16 h 20 minutes quand retentit le coup de maillet de du plus âgé des sénateurs élus et nommés, Koudjolou Dogo ouvrant cette première session sénatoriale. Une ouverture de session qui s’est déroulée en présence d’un parterre de personnalités politiques, diplomatiques et administratives au devant desquelles se trouvaient la cheffe de Gouvernement, Victoire Tomégah-Dogbé et le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adedze.

La session n’aura duré que quelques minutes. Puisqu’il s’agissait pour ces parlementaires de mettre sur pied une commission chargée de rédiger un projet de règlement intérieur de leur institution.

Chez les nouveaux sénateurs, c’est un sentiment de responsabilité qui prévaut à l’heure où le Togo inaugure une nouvelle page institutionnelle. Comme l’a précisé l’a relevé le président du MCD, Me Tchassouna Traoré. Pour ce leader de l’opposition politique togolaise, peu critique de l’instauration de la 5ème république et de la mise en place d’un sénat, il appartient aux acteurs de cette institution de clouer le bec aux critiques. « Nous devons travailler au sein de cette nouvelle institution à faire en sorte que les gens comprennent non seulement l’utilité du sénat mais également sa nécessité », lance-t-il à l’endroit de ses collègues sénateurs.

L’installation du Sénat constitue un nouveau pas marqué dans le processus de la mise en place des institutions de la 5ème République induite par l’adoption d’une nouvelle constitution promulguée le 6 mai 2024. Un changement qui ne semble pas au goût d’une partie de la classe politique et de la société civile togolaise.
