La lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail dans les centres hospitaliers publics du Togo rime avec celle de l’éradication des mauvaises pratiques des agents. Le secrétaire général du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), Dr Gilbert Tsolényanu l’a réitéré tout récemment à la faveur d’une assemblée générale du collectif des syndicats de la santé, qui a réuni au Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio (CHU SO) de Tokoin des centaines de médecins, assistants médicaux, infirmiers, garde-malades et agents des staffs administratifs des hôpitaux publics du grand Lomé. Alors que certains de ses camarades incitaient vigoureusement les responsables syndicaux à hausser le ton face à l’employeur pour la satisfaction de leur plateforme revendicative, le SG du SYNPHOT a jugé nécessaire de rappeler un minimum de bonne conduite attendue des personnels des hôpitaux publics, pour une issue heureuse des actions syndicales.
« Autant nous voulons de bonnes conditions de vie et de travail, nous avons aussi le devoir de nous montrer dignes et honnêtes dans l’exercice de nos fonctions », a rappelé le médecin, responsable syndical, à l’endroit des camarades des sept principaux syndicats. Il a insisté sur la nécessité de mettre fin à l’inconduite et à l’indélicatesse de certains des praticiens. Des mauvaises pratiques qui se traduisent notamment par des rackets, le mauvais accueil et le détournement des patients vers des cliniques privés.
Dans un pays où beaucoup de personnes redoutent la colère de Dieu et craignent les forces occultes, le successeur des professeurs David Dossey et Atchi walla, brandit la sanction divine pour dissuader ses collègues et collaborateurs des mauvaises pratiques. « Prendre 2000 ou 5000f chez des patients est une malédiction », déclare-t-il. Avant d’ajouter que si les conditions de travail doivent obligatoirement changer, cela dépend des travailleurs aussi. Une façon d’appeler les uns les autres à adhérer aux syndicats et à honorer leurs engagements non seulement professionnels mais aussi syndicaux. Car estime-t-il s’il une personne a des droits qu’elle peut réclamer, elle a également des devoirs à accomplir.
