La proposition de loi de révision de la Constitution togolaise introduite en décembre 2023 par un groupe de députés et débattue en commission provoque une avalanche de réactions au sein de l’opposition politique.
Ce vendredi 15 mars 2024, ce fut le tour du l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean Pierre Fabre de monter au créneau à la faveur d’une conférence de presse animée au siège du parti à Lomé.
Sans détour le farouche opposant au régime de Faure Gnassingbé a exprimé réprobation et son indignation face à une telle initiative qu’il qualifie de ‘perfide’. Selon l’ex chef de file de l’opposition togolaise la proposition de loi en cours d’étude à la commission des lois de l’assemblée Nationale constitue « un acte de félonie et de haute trahison envers le peuple togolais souverain, une forfaiture gravissime » qui ‘doit être retirée immédiatement.
Evoquant la portée d’une éventuelle adoption du texte proposé, Jean Pierre Fabre parle du basculement du Togo dans une nouvelle République avec un nouveau régime politique. Celui parlementaire qui dépouille le Président de la République de ses prérogatives majeures. Ainsi le pays n’organisera plus de scrutin présidentiel. De facto pas d’élections présidentielles en 2025. Pour le patron de l’ANC, il s’agit sans nul doute d’une stratégie concoctée par le pouvoir en place d’écrire une nouvelle Constitution pour le Togo, « taillée sur mesure pour perpétuer le Système UNIR, avec le maintien au pouvoir de M. Faure Gnassingbé », précise-t-il.
« L’ANC n’acceptera jamais ce coup d’Etat constitutionnelle qu’orchestre le parti Union pour la République (UNIR). C’est la dernière connerie du parti au pouvoir », a martelé Fabre devant le parterre d’hommes de médias nationaux et internationaux.
Avant de lancer un appel à toutes les forces vives de la nation togolaise, partis politiques et organisations de la société civile à se serrer les coudes pour faire barrage au coup de force en cours.
Je ne comprends pas pourquoi ces gens sont si archaïques et rétrogrades en provoquant quotidiennement le peuple qu’ils sont appelés à protéger.