L’adoption le 25 mars dernier d’un régime politique au Togo par l’Assemblée Nationale, dont le mandat est expiré, passe mal au sein de l’opposition et des organisations de la société civile. Le mercredi 27 mars 2024, plusieurs partis politiques et regroupement d’organisations ont tenté vaille que vaille de l’exprimer par voie de presse.
Si la conférence de presse du parti ADDI du Prof. Aimé a fini sa course à coup de gaz lacrymogène tirés par les forces de l’ordre en début de matinée, celle de l’alliance FDR- PSR et FCTD a dû se délocaliser du centre communautaire de Bè pour le siège du parti orange sis dans les entrailles de Bè Kodjindji, un quartier entièrement acquis aux opposant au régime des Gnassingbé.
Face à la presse nationale et internationale, Jean Fabre, Me Paul Dodzi Apevon, Prof. Wolou Komi et le Prof. David Dossey n’ont pas caché leur indignation suite à ce qui s’est passé dans la nuit du lundi 25 mars au siège de parlement : l’adoption d’une nouvelle loi qui plonge le pays dans un régime parlementaire.
« Cette nouvelle constitution qui institue un régime parlementaire est une entreprise unilatérale du régime RPT-UNIR, sans consultation des différentes composantes du peuple », relèvent-ils. Ce qui selon ces acteurs relève d’une attitude ‘incompréhensible et blâmable » et constitutif d’une « flagrante violation de la Constitution Togolaise ». En se sens que « non seulement l’Assemblée nationale dont le mandat a pris fin ne peut procéder à une révision constitutionnelle, mais aussi, s’agissant d’une nouvelle constitution, le recours au référendum était nécessaire conformément aux dispositions constitutionnelles en vigueur ».
Aussi demandent-ils au Chef de l’Etat Faure de se rattraper en s’abstenant de promulguer le nouveau texte constitutionnel. Une position qui rejoint la position des Hommes de Dieu réunis au sein de la Conférence de Evêques du Togo (CET).