Togo/ Révision constitutionnelle : ‘Dès maintenant tout se passera au Parlement avec tous les élus!’, Sena Alipui

0

L’adoption d’une nouvelle constitution pour le Togo continue de susciter des réactions au sein de l’opinion et particulièrement dans les états-majors des organisations politiques. Du côté de l’Union des Forces de Changement (UFC) qui a soutenu l’initiative parlementaire, c’est un goût d’avancée au goût inachevé.

A en croire Séna Alipui, député du parti ‘Détia’ et troisième vice-président de l’Assemblée Nationale togolaise, l’idée de basculer dans un régime parlementaire était en gestation dans le parti de Gilchrist Olympio depuis déjà une quinzaine d’années. « En 2010, au cours des travaux du comité de suivi de l’accord RPT – UFC, nous proposions un régime semi-présidentiel tempéré ou un régime parlementaire pour notre pays», confie l’honorable S. Alipui. Et donc  c’est sans surprise que l’UFC a joint sa voix aux  autres parlementaires pour l’aboutissement de la proposition de loi de modification constitutionnelle qui fait basculer le Togo dans un régime parlementaire avec un Président de la République aux pouvoirs très réduits.

« L’adoption d’un régime parlementaire et un mandat présidentiel unique de 6 ans constituent pour nous un acquis. Et nous estimons que c’est une transition pour parvenir à un régime pleinement parlementaire avec un mandat présidentiel de 07 ans renouvelable une fois », se réjouit-il. Tout en souhaitant que le texte soit incessamment ‘ajusté et amélioré’.

Quels avantages de basculer à un régime parlementaire?

A l’analyse du député de la circonscription d’Anié, la nouvelle constitution a l’avantage de réduire la  toute-puissance du Président de la République et donner plus de pouvoir au peuple à travers le Parlement. Les nouvelles dispositions constitutionnelles ont le mérite de permettre aux élus de « devoir constamment être plus proche des populations (…). Et donc un député qui ne retourne pas à sa base, qui refuse de travailler avec ses électeurs et de surcroit qui ne fait rien pour ses concitoyens, celui-là ne peut pas espérer être reconduit dans sa mission de porte-voix au Parlement et par conséquent participer au choix des politiques publiques et à l’élection du Président de la République », a-t-il poursuivi.

L’UFC reste rassurée qu’avec une campagne de sensibilisation, le peuple comprendra le choix historique  opéré par Chantal Yawa Tségan et ses collègues  députés de la 6ème législature ce soir du 25 mars 2024.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici