Les résultats du double scrutin législatif et régional du 29 avril 2024, proclamés par la CENI et confirmés par la cour constitutionnelle qui donnent une large victoire au parti présidentiel, continuent de susciter des remous au sein des organisations politiques de l’opposition.
Au cours d’un point de presse tenu ce 14 mai 2024 en son siège à Lomé, le parti de l’ancien chef de file de l’opposition, l’ANC est longuement revenu sur le processus depuis l’étape du recensement jusqu’à la proclamation des résultats définitifs.
Selon Jean Pierre Fabre et son parti, « le 29 avril 2024, le Togo a organisé une parodie d’élection ». Pour se justifier, le parti orange révèle des cas de fraudes et de manquements, des actes de brutalités, des achats de consciences. Le tout auréolé de falsification des résultats tant au niveau des bureaux de vote, dans les CELI et à la CENI, instance suprême d’organisation et de supervision du processus.
L’ANC illustre ses dires par des cas de procès verbaux pré-signés à wadagni dans l’Akébou, des bourrages d’urnes notamment dans le Vo, dans le Haho, et dans la plaine de Mô.
C’est au regard de toutes ces irrégularités présumées que le parti des transfuges de l’UFC « rejette avec force tous les résultats, faux et frauduleux, au demeurant incohérents et ridicules proclamés par la CENI ».
Selon le désormais député-maire, Jean Pierre Fabre, le seul objectif poursuivi par le régime en place, en mettant en œuvre toute cette farce, était de « faire de ce double scrutin une voie de contournement de la limitation des mandats afin de permettre à Faure Gnassingbé de demeurer au pouvoir ad vitam aeternam. Occasion de contester à nouveau la nouvelle loi constitutionnelle qui bascule le Togo dans un régime parlementaire.
