Les résultats officiels des dernières législatives togolaises du 29 avril 2024 accordent un score ‘ultra minoritaire’ à l’opposition politique, 5 députés sur 113. Un score qui pose un problème de l’opportunité de siéger dans une Assemblée Nationale majoritairement dominée par l’Union pour la République (UNIR), parti de Faure Gnassingbé.
A quoi bon pour les 5 députés de l’opposition de siéger s’ils ne peuvent pas faire le poids devant la puissance numériques des ‘Bleus’.
Alors que l’ancien chef de file de l’opposition, Jean Pierre Fabre s’est résolu à ne pas siéger dans ces conditions, le Conseil des présidents de la Dynamique pour la Majorité du peuple (DMP) préfère oser. Il a instruit l’unique élue de ses rangs, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson d’occuper son siège à l’hémicycle. Même instruction à l’Alliance Démocratique pour une Développement Intégral (ADDI) du Professeur Gogué, sous réserve de la décision du parti de Me Paul Dodji Apevon qui ne s’est pas encore clairement prononcé.
Pourquoi la DMP siège à l’assemblée ?
La question a été posée à la coordination du regroupement politique à la faveur d’une conférence de presse. La dynamique a des raisons qui motivent ce choix. « La DMP se sent redevable devant le peuple et par respect pour les électeurs qui se sont déplacés et qui ont fait le choix de la Dynamique, il est important d’assumer ses responsabilités. Et si stratégiquement le peuple sollicite un retrait, cela sera fait » a avancé la Coordination. Propos corroborés par Gérard Djossou, un des présidents du Conseil.
Et la seule députée élue sous la bannière dorée de la DMP de préciser que l’hémicycle sera utilisé comme un moyen, ‘une tribune’ et le statut de député « pour continuer à mener la bataille » et informer les togolais sur tout ce qui se passe dans cette Institution de la République.