« Ce qui vient de se passer les 6, 26, 27 et 28 juin 2025 résultent de la pure manipulation », telle est l’analyse du Gouvernement togolais des dernières manifestations publiques au pays. Cette analyse a été exprimée ce mercredi 9 juillet lors d’une rencontre gouvernementale avec la presse.
‘Des manifestations au Togo sont encadrées (…) et le respect de la loi n’est une option’ !
Après un silence relativement long, le Gouvernement togolais a décidé d’aborder avec les journalistes le sujet des dernières manifestations publiques, en date, organisées par des artistes, blogueurs et influenceurs. Ce fut à Lomé à la faveur d’une conférence de presse qui réuni des dizaines de professionnels de médias nationaux et internationaux. La rencontre démarre avec une projection d’une compilation de vidéos montrant les artistes et blogueurs togolais, pour la plupart vivant hors des frontières, appelant leurs concitoyens, surtout jeunes à s’armer contre les responsables du pouvoir et les intérêts des certains pays occidentaux.

Et c’est à la suite de cette série de preuves à conviction qu’un ministre de la délégation gouvernementale est monté au créneau pour relever le caractère illégal des derniers appels à manifester. « Les manifestations non déclarées, les actes de vandalisme, les appels au désordre ne peuvent en aucun cas être considérés comme des formes acceptables d’expression démocratique », avance-t-il. Avant de rappeler les textes et les conditions d’organisation des libertés publiques. « Les manifestations au Togo sont encadrées par la loi n° 2011-10 du 16 mai 2021 fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion de manifestations publiques pacifiques, ensembles les textes la modifiant », cite le ministre en charge de l’administration territoriale. Et le Colonel Hodabalo Awaté de marteler que le respect de la loi, ce n’est pas une option. « La loi s’impose à tous ceux qui habitent la République », a-t-il poursuivi.
Par ces mots le Gouvernement brandit la carte de fermeté face à la menace de manifestation le 17 juillet 2025, jour du scrutin municipal. Par la même sortie médiatique, le Gouvernement a répondu par une fin de non recevoir à la demande de report du scrutin municipal.
En rappel, au lendemain des manifestations du 26 et jours suivants, plusieurs organisations politiques ont dénoncé les violences policières et exprimé leur souhait de voir reportées les élections municipales du 17 juillet prochain. On apprend également que des mandats d’arrêts sont lancés à l’encontre des principaux initiateurs des deux dernières manifestations au Togo.