Le dernier changement constitutionnel intervenu au Togo en avril dernier a toujours du mal à passer au sein de l’opinion nationale et en particulier au sein de la société civile. Au cours de leur troisième meeting tenu ce 30 juin sur le terrain d’Akassimé à Lomé, les responsables des organisations de la société civile, organisatrices de ces manifestations publiques, ont réaffirmé leur opposition face à ce qu’ils qualifient de ‘coup d’Etat constitutionnel’.
Devant la foule de personnes venue assister au meeting, le Professeur David Ekoué Dossey s’est voulu clair. « Le coup d’Etat constitutionnel opéré par le régime en place en avril dernier est loin d’être consommé. Ce n’est pas un acquis. Nous, OSC, exigeons un retour la constitution de 1992 voté le peuple togolais dans la sa large majorité’, a affirmé le premier responsable du Front Citoyen Togo debout. Avant de mettre le doigt sur d’autres problèmes sociopolitiques du pays. Dont la situation de la maternité du CHU de Tokoin, le problème des étudiants de l’Université de Lomé.
Dans le cadre de cette série de meetings de sensibilisation pour des actions publiques visant à contraindre le pouvoir de Faure Gnassingbé à un rétropédalage, le collectif des OSC reçoit de plus en plus de soutiens. Ces soutiens leur viennent notamment des principaux partis politiques de l’opposition, des hommes de Dieu et de la diaspora. Tous ces acteurs entendent coaliser leurs efforts pour une alternance politique au Togo avec la chute du parti au pouvoir.