Togo/Justice : 10 ans de prison pour un barbier qui a tenté d’abréger la vie du petit Jean en le jetant dans les latrines d’une école à kpalimé

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Le 30 janvier dernier 2025, Elom A. a comparu par devant un collège de  jurés à la cours d’appel de Lomé à la faveur de la première session des assises de l’année 2025. Barbier de son état, le sieur Elom A. a été interpellé en octobre 2017 par la brigade de gendarmerie de Kpalimé et placé sous mandat de dépôt par le tribunal de la ville pour des faits de tentative d’infanticide sur le petit Jean kokou âgé de 02 ans au moments des faits.

En effet, alors que le juge pour enfant venait à peine de confier la garde du petit garçon à son géniteur, Elom A, le vendredi 29 octobre 2017, celui-ci s’arrangea, 48 heures plus tard, à conduire le garçonnet dans les toilettes de l’école primaire publique de Kpodji, à Kpalimé, aux premières heures du dimanche 31 octobre2017. L’arrêt de renvoi précise que là, l’accusé précipite le petit Jean dans les fosses des latrines avant de retourner discrètement et rapidement à la maison pour enfiler sa tenue de sport pour une séance de jogging avec des amis. Le petit n’aura la vie sauve que grâce à un usager providentiel. Alors que cet usager des toilettes s’est accroupi prêt à se soulager, il entendit des cris de détresse d’enfant venant du fond du trou. Il couru alerter le voisinage qui l’a finalement aidé à sortir la victime du pétrin.

Devant ses juges, l’accusé tente de se défendre en parlant de chute accidentelle : « je l’ai conduit à l’école pour qu’il fasse ses besoins. Lorsque je l’ai installé dans les toilettes, je suis reparti à la maison pour me changer pour mon sport. Donc je pu vous assurer que l’enfant est tombé dans les latrines accidentellement ». un quasi volte-face puisque devant le juge enquêteur, l’accusé avait plaidé coupable en reconnaissant les faits.

Evidemment que la thèse d’accident n’aura pas prospéré dans le secret de délibération. Le jury composé de trois magistrats professionnels et six jurés issus de couches sociales ayant balayé de revers de main cet argument. Car, In Fine, le barbier aura été reconnu coupable des faits à lui reprochés et condamné à dix (10) ans de réclusion criminelle. Une sanction qui semble légère, quand on sait que le ministère public avait requis une peine de 20 ans contre ce père indélicat qui avait d’ailleurs tenté aussi de renier être auteur de la grossesse du petit Jean avant de se rebiffer.

L’arrêt de renvoi mentionne également qu’avant que le juge confie la garde du jeune Jean Kokou au barbier, son géniteur, ce dernier n’avait jamais daigné assister sa concubine dans la prise en charge de l’enfant. Cet acte odieux s’expliquerait par la volonté du barbier trentenaire de se soustraire de ses charges et responsabilités de père.

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