« Par décret n°2025-026/PR du 12 mars 2025 », portant nomination de magistrats militaires à des fonctions au sein des juridictions militaires, le Président de la République a nommé le magistrat Lieutenant-colonel DADJO Ograbako, Procureur général militaire près la cour d’appel militaire.
Avant cette nouvelle responsabilité, le magistrat Lieutenant-colonel DADJO Ograbako était Président de la chambre de contrôle de l’instruction au sein de la Cour d’appel militaire. Il assurait également l’exécution des affaires courantes du parquet général depuis le décès de l’ancien Procureur général militaire, feu magistrat Colonel AKOBI Messan.
Procureur général militaire : un rôle clé aux multiples facettes
Le Procureur général militaire (PGM) est le chef du parquet général militaire, dont il assure l’administration et la discipline. Il est assisté dans ses fonctions par des substituts généraux militaires.
Il représente en personne ou par ses substituts, le ministère public auprès de la Cour d’appel militaire. À ce titre, il exerce les mêmes attributions et prérogatives que celles conférées au procureur général de droit commun par le Code de procédure pénale.
Il est chargé de veiller à l’application de la loi sur toute l’ensemble du ressort de la Cour d’appel militaire, c’est-à-dire, sur l’ensemble du territoire national dans les limites des compétences des juridictions militaires. Il exerce son autorité sur tous les magistrats du ministère public relevant de ce ressort, notamment sur le procureur militaire et ses substituts.
Le PGM est également tenu informé de l’état des affaires en cours d’instruction, suivies par les magistrats instructeurs. En matière de procédure militaire, tous les officiers et agents de police judiciaire sont placés sous sa surveillance.
Il est par ailleurs chargé de l’habilitation des officiers de police judiciaire, ainsi que du retrait de l’habilitation.
En résumé, le PGM est à la fois gardien de la légalité, animateur du parquet militaire, et acteur central de la chaîne pénale au sein des juridictions militaires.
Lieutenant-colonel DADJO Ograbako : Une carrière bâtie entre rigueur militaire et excellence juridique
Juriste de formation, le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako est issu de la première promotion des officiers formés à l’École de Formation des Officiers des Forces Armées Togolaises (EFOFAT), en 1998. Il entame sa carrière à la Force d’Intervention Rapide (FIR), devenue le 1er Bataillon d’Intervention Rapide (1er BIR), avant d’être affecté à la Direction des services des FAT, aujourd’hui Direction Centrale du Commissariat des Armées (DCCA) , où il occupait les fonctions de chef du 4e bureau et de responsable du contentieux.
En 2021, il est détaché au ministère de la Justice et de la Législation, où il est nommé Chef de corps des surveillants de l’administration pénitentiaire, une fonction qu’il continue d’exercer parallèlement à ses responsabilités au sein des juridictions militaires.
Le Lieutenant-colonel DADJO Ograbako est un officier aux compétences multiples. Juriste, administrateur, commissaire des armées et magistrat, il est diplômé de l’École supérieure d’état-major et de commandement de Jaji (Nigéria), ainsi que du Cours supérieur interarmées d’intendance du Maroc. Il est également titulaire de deux masters, l’un en relations internationales et études stratégiques, l’autre en administration et finance, tous deux obtenus au Maroc.
Bon vent au nouveau Procureur général militaire !