TOGO/ JUSTICE : LE NOMBRE D’ENFANTS EN CONFLIT AVEC LA LOI CONNAIT UNE ENVOLEE DEPUIS 2022

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 Les services compétents du département ministériel, que chapeaute Pius Kokouvi Agbétomé, ont publié le 04 décembre 2023 les chiffres clés de la justice exercice 2022. Ces chiffres statistiques collectés et analysés ont été passés au crible avant d’être validés par un parterre d’acteurs de l’écosystème judiciaire à la faveur d’un atelier tenu à Lomé.

 Ils étaient en tout 71 délégués composés de présidents de cours, présidents de tribunaux, directeurs de services centraux du ministère, des magistrats et greffiers à se retrouver à Lomé dans le cadre de l’édition 2023 de l’atelier de validation de l’annuaire statistique des indicateurs clés de la justice pour le compte de l’année 2022.

Structurés autour de cinq axes majeurs, le document soumis en examen, avec le soutien  du PNUD, montre que le Togo enregistre de grandes avancées en matière de l’implémentation de la justice. Une célérité à laquelle a fait allusion le Secrétaire Général du ministère  de la Justice, Missité Aworou, dans son allocution d’ouverture des travaux de l’atelier.

Notamment une célérité accrue dans le traitement des dossiers en matière correctionnelle au cours de l’année 2022. Le tableau statistique affiche 60% de dossiers traités en moins de six mois. « Plus de 2000 dossiers ont été enrôlés au niveau des chambres correctionnelles en 2022 et 60% de ceux-ci ont été vidés sur une période de six mois. Comparativement à 2021, où l’on tournait autour de 50% », précise  Yayrali Agbessi, coordonnateur de la cellule statistique.

Ces performances constituent les résultats des nouvelles réformes opérées par les plus hautes autorités du pays visant à faire de la justice un levier de l’atteinte de la feuille de route gouvernementale. Il est aussi constaté plus de dynamisme chez les magistrats, greffiers et autres personnes intervenant dans la chaîne de jugement. Ce dévouement malgré le peu de ressources.

Toutefois Pius Agbétomé et les siens font face à des défis non négligeables. En l’occurrence l’augmentation du taux de criminalité et la population carcérale et au ce au regard des chiffres des parquets et des chiffres des audiences correctionnelles. Les statistiques révèlent qu’entre 2021 et 2022, il y a eu plus d’un millier de détenus qui sont venus accroître le nombre des pensionnaires des maisons d’arrêt. Une étude montre que la prison civile de Lomé accueille actuellement plus de deux milles délinquants pour une capacité de 666 places.

Autre fait alarmant, c’est le nombre sans cesse croissant des mineurs qui entrent en conflit avec la loi. La pandémie liée à la covid-19, l’inflation mondiale et les autres crises socioéconomiques aurait induit une explosion du taux de criminalité chez les enfants. Plusieurs d’entre eux, au Togo, sont poursuivis pour des faits de vol, de viol et de violence volontaire. Les chiffres précisent que « plus de 75% des ces enfants en conflits avec la loi sont poursuivis pour des faits de vol contre 5% pour des faits de viol »

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