Deux journalistes togolais, Loïc Lawson et son confrère Anani Sossou séjournent depuis le 14 novembre à la prison civile de Lomé dans l’affaire dite de 400 millions dérobés dans une maison d’un Ministre de la République. Une situation qui n’est du goût des acteurs de l’opposition togolaise. Des opposants au pouvoir de Faure dénoncent un acharnement contre les journalistes et exigent la libération sans délai des Loïc et Anani.
Dans un communiqué rendu public le jeudi 16 novembre 2023, la coalition ‘Dynamique pour la Majorité du Peuple’ a exprimé sa déception face au recul de la liberté de la presse induit par les dernières modifications apportées au code de la presse votées en 2020. Brigitte kafui Adjamagbo et le collège des présidents estiment que « le dernier code du numérique qui a choisi d’assimiler professionnel à un activiste des réseaux sociaux qui serait soumis aux mêmes règles judiciaires en cas de procès », constitue un grand recul et une entorse à la liberté de la presse conquise de hautes luttes par le peuple togolais.
Tout en suggérant une relecture, en urgence, de ces différents textes pour les conformer aux principes démocratiques et au respect de la liberté d’expression, la DMP lance un appel aux acteurs politiques et de la société civile à des actions concertées pour la reconquête des libertés publiques et individuelles.
A l’instar des organisations syndicales du monde médiatique, les partis politiques de l’opposition togolaise invitent les autorités judiciaires et gouvernementales à mettre fin sans délai aux poursuites engagées contre le Directeur de publication du journal ‘Le Flambeau des Démocrates’ et le web-journaliste Anani Sossou.
Le Président des FDR va au-delà et interpelle le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé. Me Dodji Apevon lui demande solennellement de « prendre les mesures nécessaires afin que toute la lumière soit faite » sur cette ténébreuse affaire dite de 400 millions.