A quelques heures de la proclamation des résultats officiels et définitifs pour le compte du scrutin législatif du 29 avril 2024 par la Cour Constitutionnel du Togo, des acteurs de la scène politique lèvent la voix pour contester le caractère « hâtif » de cette proclamation.
Dans un communiqué en date du dimanche 12 mai, veille de proclamation des résultats, la DMK dénonce l’empressement de la Haute cour et alerte sur les risques de conflits ethniques induits par les irrégularités électorales orchestrées dans la circonscription de la préfecture de Dankpen.
« La DMP tient à informer l’opinion publique nationale et internationale sur la situation de la circonscription de Dankpen où d’importants remous en cours au sein des populations excédées par la contre-vérité des urnes, risquent de provoquer des affrontements ethniques », souligne le conseil des présidents.
Avant de s’étonner de l’empressement avec lequel, la Cour Constitutionnel se prépare à donner les résultats définitifs sur la base des documents à elle transmis par la CENI et après l’examen des recours introduits par des candidats. Puisque cette proclamation intervient trois jours seulement après l’expiration du délai de remise des recours.
L’opposition y entrevoit « une nouvelle forfaiture de la Cour Constitutionnelle ». Dame Brigitte kafui Adjamagbo et ses collègue de la coordination de la DMP exhortent par la même occasion le Président de l’Institution et ses collègues juges « à se mettre à la hauteur de leur mission afin d’agir en toute impartialité pour un examen approfondi des recours formés, dans le délai de 8 jours prescrits par l’article 41 de la loi organique qui la (Cour constitutionnelle) régit ».