Société : «Un bonheur indescriptible», confessions intimes de femmes accros à la «drogue du sexe»

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Ce prétendu mélange de soude caustique ou «khémè», de chanvre indien et de cocaïne, entre autres substances, fait fureur. Ses adeptes, parmi lesquelles des femmes mariées et des veuves, l’introduisent dans leurs parties intimes. Il serait un stimulant sexuel, «un donneur de plaisir sexuel». Appelé aussi «Boro», «Nokoss» ou «2e mari», le produit était au départ utilisé dans le traitement de la stérilité, selon Bés Bi, qui lui a consacré un dossier dans son édition de ce mardi. Les quelques minutes de plaisir qu’il procure expose ses utilisatrices à de graves complications. «Les parties intimes sont fragiles. Si on y introduit ces produits aux propriétés actives, cela va entraîner des lésions à court et moyen terme qui peuvent causer des infections graves et déclencher ou accélérer l’apparition d’un cancer», prévient Dr Abdoulaye Diop, gynécologue, interrogé par le journal du groupe E-Media Invest. Cette mise en garde n’est pas entendue par toutes les adeptes. Témoignages.
 
Mariama Diatta (Veuve) : «Une drogue pour moi»

«Je suis veuve depuis 6 ans. Et depuis lors, j’utilise le ‘’Tababa’’. C’est devenu une drogue pour moi parce que j’en suis accro. J’ai essayé d’arrêter mais je ne peux pas. Je conseille à celles qui ne l’ont jamais pris de ne pas l’essayer. C’est comme la masturbation, une fois qu’on est habitué à cela, on ne peut plus s’en passer.»

«Madame Ndiaye» : «Ma domestique est de mauvaise humeur quand…»

«J’aj une domestique qui vit chez moi depuis plusieurs années. Je ne connaissais pas ce produit, mais j’ai constaté qu’à chaque fois que je rentrais dans les toilettes des visiteurs, j’y trouvais des résidus de produit qui ressemblait à du tabac sur la chaise anglaise. Puisqu’elle était plus proche de ma sœur, j’ai demandé à cette dernière de voir ce qu’il en est. Elle m’a révélé que ma domestique utilisait ce produit. Cette dernière m’a par la suite expliquée qu’à chaque fois qu’elle est en manque, elle est de mauvaise humeur. Elle m’a aussi dit que ce produit l’aidait à dormir et à soulager sa fatigue. Elle l’utilise depuis l’âge de 15-16 ans.»

Une tiktokeuse : «Une vieille dame a mis le produit dans ses parties intimes devant moi»

«J’étais à Touba pour le mariage de la fille de ma sœur. J’y ai vu une vieille dame mettre le ‘’Tababa’’ dans ses parties intimes. Elle m’avait dit que c’était pour ne pas prendre trop de poids lors de son veuvage ou avoir les jambes engourdies, car elle ne sortait pas durant cette période. Elle utilise le produit depuis 12 ans et moi depuis 8 ans.  […] À Dakar, quand on l’achète, on dit ‘’vend moi garab’’, et cela se vend à 200 francs CFA, le sachet. Je ne pense pas que le produit soit fait à base de ‘’khémé’’ car on ne peut pas introduire ce produit toxique dans le vagin. Sinon, j’aurais senti des picotements dans les parties intimes après utilisation. Mais, j’avoue qu’à chaque fois que je l’utilise, j’ai des vertiges et mes jambes vibrent. C’est au bout de 5 minutes que tout se calme.»

Sarata Baldé (38 ans) : «J’ai ressenti un bonheur indescriptible»

«Je suis divorcée. Pour calmer mes envies d’avoir des relations sexuelles, une de mes amies m’a conseillé de prendre le ‘’Tababa’’. Je me suis lancée. Lorsque je l’ai mis, j’ai ressenti des choses, un bonheur indescriptible. Mais, j’ai eu une très mauvaise expérience. J’ai eu une diarrhée extraordinaire. Finalement, toute ma famille a su que j’avais utilisé le ‘’Tababa’’. C’était la première et la dernière fois.»

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