Santé publique : Attention à  la consommation des viandes issues des abattoirs sauvages.

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Les fêtes de fin d’année riment avec une forte demande et consommation des produits carnés. L’ONAF (Office National des Abattoirs et Frigorifiques) alerte sur les risques liés à la consommation des viandes issues des abattoirs clandestins.

A quelques jours de la célébration de la Noël et de nouvel an, l’Office a décidé de resserrer son dispositif de surveillance  autour des anciens sites d’abattoirs clandestins dans la ville de Lomé et de ses environs. Cette vigilance accrue s’explique par la volonté de Dr Bali Hélène Néme, Directrice générale dudit Office d’éviter aux populations des conséquences fâcheuses au lendemain  des fêtes.

« Dans l’optique de prémunir les populations des diarrhées dues aux infections alimentaires et des vers tels que le ténia, le charbon et aux autres soucis de santé, nous avons entamé en début du mois de décembre une intense sensibilisation auprès des restaurateurs, hôteliers et abattants clandestins sur les énormes risques liés aux viandes issues des abattoirs sauvages », explique Dr Bali, Directrice générale de l’ONAF.

Anicet Amindji, technicien du service hygiène, a révèlé les pratiques observées dans les abattoirs clandestins : « les animaux abattus dans ces lieux n’ont pas été préalablement inspectés par les services vétérinaires. Ce qui fait que les animaux morts aussi passent dans les plats.  Les jeunes qui y travaillent utilisent des pneus et des huiles de vidanges pour fumer les animaux qui leur sont confiés. Une telle pratique est hautement  cancérigène ». En plus par manque d’eau courante, il y est utilisé l’eau de lagune pour laver la viande avec tous les risques que cela comporte pour les consommateurs, précise le vétérinaire de l’office. Le technicien prévient que ces comportements favorisent la transmission des maladies communes aux animaux et aux hommes.

Créé en 1975, l’ONAF a pour mission d’abattre et mettre à la disposition des populations togolaises une viande saine.  Limité jusqu’aujourd’hui au grand Lomé, l’office s’est lancé dans un processus de modernisation des sites d’abattage clandestins. Il est également  prévu la construction de nouveaux abattoirs modernes à l’instar de celui de Lomé-port.

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