Issu d’une origine chérifienne, le président du conseil islamique du Mali, Ousmane Madani Haïdara vit le jour le 12 mai 1955 à Tamani dans la région de Ségou en République du Mali.
Ce prédicateur de grande notoriété est l’unique enfant du pieux et sincère musulman Mohamed El-Madani Haïdara. Suite au décès précoce d’une première fille, le géniteur d’Ousmane prit l’engagement de sacrifier son enfant dans le sentier d’Allah, si jamais il en obtenait un.
Ainsi après un court séjour dans une école française, le jeune garçon fut inscrit dans une medersa à Ségou, un célèbre établissement de Saad Touré, reconnu à l’époque comme un référence dans la diffusion des enseignements islamiques.
Six ans plus tard, le futur leader religieux fut confié au marabout Bama Worofana. Puis à la mort de son géniteur, Chérif Ousmane Madani Haïdara lança dans un processus d’autoformation et dans une carrière précoce de prédication qui le mena loin de son pays. Notamment en Côte d’Ivoire où il séjourna successivement à Daokro et dans d’autres villes.
De retour au Mali dans les années 1986, sous le président moussa Traoré, le chérif fut plusieurs fois interpellé par la police et la gendarmerie à causes de ses prêches. Dans lesquels il dénonçait des mauvaises pratiques comme la corruption. Les autorités lui avaient de ce fait interdit la prise de parole dans les places publiques.
Résolument engagé en faveur de la bonne conduite du musulman, plutôt que la prière seulement, ce descendant du prophète Mahomet fut porté en 2011 à la tête du Groupement des leaders spirituels musulmans du Mali qui venait d’être créé.
Près d’une dizaine d’années après, soit le 21 avril 2019, il est appelé à diriger le Haut Conseil Islamique malien. A ce poste il pesa de son poids pour dénouer des crises entre le pouvoir de transition et le CMAS (collectif des mouvements et associations au soutien de l’imam Dicko)
Par sa médiation, le Haut Conseil Islamique malien et son président, Chérif Ousmane Madani Haïdara sont parvenu, en début d’octobre dernier, à faire reporter une manifestation publique programmée par les CMAS et qui n’était pas du goût du pouvoir politique dirigé par le Col Assimi Goïta.