« Nous avons été fouettés, électrocutés… » le récit de Sylvia et Noureddin Bongo

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Sylvia et Noureddin Bongo
Sylvia et Noureddin Bongo

La fin de règne a été brutale pour Ali Bongo. Le fils d’Omar était certainement à mille lieues d’imaginer que l’homme garant de sa sécurité, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, allait le déposer sans trembler. C’est pourtant ce qui s’est passé le 30 août 2023. 

Assigné à résidence, il sera très vite éloigné de sa femme Sylvia et de son fils Noureddin, emprisonnés pour « détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux et corruption ».

« À la veille du coup d’État militaire du 30 août 2023, notre famille a été kidnappée »

Après près de 20 mois de détention, les deux bagnards ont été libérés de prison, grâce à la médiation angolaise, et exfiltrés vers Luanda avec le président déchu Ali Bongo. 

Hier jeudi 3 juillet, Sylvia et son fils ont publié une déclaration à charge contre le nouveau régime. Ils accusent très clairement les proches du président Oligui Nguéma de les avoir torturés.

 « A la veille du coup d’État militaire du 30 août 2023, notre famille entière jusqu’à notre plus jeune enfant d’un an a été kidnappée et prise en otage », racontent les ex-prisonniers.

Le régime aurait ensuite décidé de les (Sylvia et Noureddin) envoyer en prison. L’un a atterri dans une cellule de la prison centrale de Libreville et l’autre dans un bureau du sous-sol du palais présidentiel, six étages, sous les appartements du président Oligui Nguema.

« Nous avons été violemment torturés à répétition par les militaires les plus proches du Président »

C’est alors que les mauvais traitements ont commencé, selon leur récit. « Nous avons été violemment torturés à répétition par les militaires les plus proches du président Brice Clotaire Oligui Nguema : fouettés, électrocutés, noyés, battus et bien pire », affirment-ils.

Leurs supposés tortionnaires auraient réussi à leur faire signer des documents qui les obligent à garder le silence sur leur détention. Mais, de l’avis de Sylvia et Noureddin, ces engagements ne valent désormais plus rien, parce qu’ils n’ont aucune intention de se taire « face à la terreur et l’injustice ».

« Nous n’accepterons pas d’être condamnés pour des crimes que nous n’avons pas commis »

Par ailleurs, ils disent avoir signé sous la contrainte des documents validant la cession des biens de leur famille que les « proches du pouvoir se partagent » aujourd’hui. 

Selon eux, le but du procès à venir contre eux, auraient pour objectif de les condamner par contumace pour pouvoir « légaliser » la saisie de ces biens.

« Nous n’accepterons pas d’être condamnés pour des crimes que nous n’avons pas commis et puisque la justice gabonaise est aux ordres, alors nous n’hésiterons pas à nous défendre sur la place publique, preuves (audio et vidéo) à l’appui »,  assurent la mère et le fils.

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