Les propos tenus par l’ex-ambassadeur de France au Niger lors de son audition au Parlement français fin 2023, ont été publiés récemment. Sylvain Itté formule des accusations claires contre l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou.
En effet, selon le diplomate, le prédécesseur de Mohamed Bazoum était impliqué dans le putsch qui a balayé ce dernier.
« Bazoum avait refusé que le DG (de cette société) soit celui qui lui était proposé par le fils Issoufou »
« Ce coup d’Etat est dû à un paramètre que personne ne pouvait imaginer : l’implication directe de l’ancien président Issoufou dont on peut avancer, sans grand risque de se tromper qu’il a fomenté, ou pour le moins accompagné, le coup d’Etat contre son successeur », a déclaré Sylvain Itté devant les députés français en novembre 2023, selon le site « Zone Militaire ».
Il informe qu’un conseil des ministres devait se tenir le jour du coup d’Etat. Au cours de cette réunion gouvernementale, une « nouvelle société pétrolière » avec des parts majoritaires pour l’Etat devait être créée. « Le président Bazoum avait refusé que le directeur général (de cette société) soit celui qui lui était proposé par le ministre du pétrole et qui n’était autre que le fils Issoufou », a déclaré le diplomate français.
Selon l’agence APA News, l’ancien président nigérien a rejeté en bloc les accusations de l’ex-ambassadeur français à Niamey, via son avocat Me Illo Issoufou.
« Un tissu de calomnie » selon l’avocat de l’ancien président nigérien
Pour l’homme en robe noire, les propos de Sylvain Itté sont un « tissu de calomnie ». « L’ancien président Issoufou n’est associé ni de près ni de loin au coup d’Etat du 26 juillet 2023 ».Aussi, l’affirmation qui tend à faire croire que Mahamadou Issoufou est en collusion avec le chef de la junte Abdourahmane Tiani est « gratuite » et « vise simplement à infantiliser le général Tiani et ne saurait nullement rendre compte de son implication dans le coup d’Etat », assure Me Issoufou.
Il a par ailleurs indiqué que son client avait « décidé de déposer une plainte pour que la justice soit rendue » au regard de la « gravité des faits allégués » par M. Itté.