Au Mali, les autorités militaires au pouvoir suspendent les activités des partis et associations politiques. Le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement qui a annoncé la nouvelle ce mercredi soir, a justifié cette décision par des raisons politiques et sécuritaires. C’est justement ces raisons que les autorités utilisent pour garder le pouvoir.
Le ministre fait référence aux voix politiques locales de plus en plus nombreuses et audibles qui affirment que la période de transition a pris fin depuis le 26 mars dernier. Et qu’il faut un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Évidemment que la junte doit rendre le tablier et remettre le pays sur les rails.
On se demande si cette nouvelle décision est motivée par le climat sécuritaire dans la région.
La junte malienne balaie du revers de la main cet argument et avance une autre raison pour justifier la mesure de suspension des activités des partis et associations politiques : la nécessité selon elle d’instaurer un climat de sérénité au moment où un dialogue national inter-malien est annoncé pour aborder les problèmes du pays.
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