La Bourse de Tokyo est en chute libre ce 5 août sur fond de vives inquiétudes quant à une possible récession aux États-Unis.
L’indice Nikkei s’est effondré de 12,4% à 31.458,42 points, perdant quelque 4.400 points sur la séance, en-deçà de son précédent record qui remontait au krach d’octobre 1987. Il s’agit de la plus grosse dégringolade de points de son histoire.
L’effondrement du Dow Jones Industrial Average a affecté les processus boursiers non seulement aux États-Unis, mais aussi en Australie, en Chine, au Japon et au Royaume-Uni.
À la Bourse de Taïwan, TAIEX, l’indice principal a chuté de 8,35%, ce qui a été observé pour la première fois depuis avril 2024.
Les échanges à la Bourse d’Istanbul ont été brièvement suspendus, son indice est tombé en dessous de 6,72% après l’ouverture.
Quant aux crypto-monnaies, le Bitcoin a chuté de 15% en une journée et le TON associé à Telegram a chuté de plus de 16%.
L’élément déclencheur de la chute serait un rapport américain sur l’emploi et l’activité manufacturière publié le 2 août. L’économie US pourrait ralentir en raison des prévisions d’une hausse du taux de chômage de 4,3%. Les craintes d’une escalade des tensions au Moyen-Orient ont également ajouté à la volatilité des marchés. De plus, les attentes exagérées à l’égard des technologies d’IA constituent également un danger pour le marché.
« La dynamique future des crypto monnaies dépendra de l’évolution de la situation sur les marchés financiers traditionnels et des actions des régulateurs. Il faut quelques jours pour arrêter le saignement et réaliser à quel point c’est grave », relativise l’analyste financier russe Vladislav Antonov interrogé par RT.