Condamné en 2023 pour fraude financière, le cardinal italien Angelo Becciu a annoncé qu’il ne prendrait pas part au conclave destiné à élire le successeur du pape François. Cette décision intervient à quelques jours de l’ouverture du scrutin, prévue le 7 mai au Vatican.
«Ayant à cœur le bien de l’Église (…), j’ai décidé d’obéir, comme je l’ai toujours fait, à la volonté du pape François» : c’est par ces mots que le cardinal Angelo Becciu a officialisé son retrait du conclave. Dans un communiqué transmis à l’AFP mardi 29 avril et relayé par franceinfo, le prélat, condamné en décembre 2023 à cinq ans et demi de prison, annonce qu’il ne participera pas au conclave chargé d’élire le nouveau souverain pontife.
Âgé de 76 ans, ce cardinal originaire de Sardaigne fut longtemps un haut responsable du Vatican, proche conseiller du pape François et ancien numéro deux de la Secrétairerie d’État. Il a été au cœur d’un procès historique portant sur des investissements immobiliers douteux réalisés par le Saint-Siège. Bien qu’il ait perdu ses fonctions en 2020, il avait jusqu’ici conservé son titre de cardinal.
Une décision symbolique à la veille du conclave
Depuis plusieurs jours, la presse italienne soulignait les tensions autour de sa participation. Juridiquement, rien ne l’empêchait de voter, en vertu du droit canonique, et lui-même avait affirmé son intention de participer, malgré les réticences exprimées par le pape François avant sa mort.
Le conclave, qui débutera mercredi 7 mai, réunira 135 cardinaux électeurs chargés d’élire le futur chef de l’Église catholique. Si Angelo Becciu a finalement renoncé au scrutin, il continue d’assister aux réunions préparatoires quotidiennes à huis clos. Son retrait pourrait contribuer à apaiser une partie des tensions internes à l’approche d’une élection jugée décisive.