Le pouvoir de transition au Niger doute de la bonne foi et de la sincérité de la CEDEAO. Après l’échec d’une mission de négociation de l’organisation sous-régionale au Niger, le Gouvernement de la transition présidé par le général A. Tiani a exprimé ses ressentiments à la faveur d’une conférence de presse animée par le Premier Ministre.
Devant les hommes de médias ce jeudi 26 janvier, le chef de gouvernement nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine a déploré « la mauvaise foi » de la
Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Aux nombre des émissaires des pays de la communauté attendus à Niamey, seul le Togo a été représenté par son Ministre des affaires étrangères, Pr. Robert Dussey.
« aujourd’hui, en dehors du Togo qui a accepté de faire le déplacement, la CEDEAO n’est malheureusement pas arrivée », a fait observé le Gouvernement nigérien avec à ses côtés le chef de la diplomatie togolaise.
Et de continuer : « il y a une mauvaise foi de cette organisation (CEDEAO) et probablement des pays qui sont derrière »
En décembre M. Dussey avait fait une première visite pour évoquer le contenu et la durée d’une transition au Niger, gouverné par un régime militaire depuis un coup d’Etat fin juillet.
Il devait revenir, notamment avec son homologue de la Sierra Leone, Timothy Kabba, au nom de la CEDEAO.
Depuis le coup d’Etat du 26 juillet, le Niger est frappé par de lourdes sanctions économiques de la CEDEAO qui a fait de la libération du président déchu Mohamed Bazoum une condition pour les alléger.
Son fils, Salem Bazoum, qui était retenu prisonnier avec ses parents depuis le putsch a été libéré le 8 janvier, et se trouve au Togo, qui joue un rôle actif de médiateur avec le régime militaire.