Trois ressortissants américains condamnés à la prison à vie pour leur rôle dans une tentative de coup d’État à Kinshasa en mai 2024, ont été transférés aux États-Unis pour purger leur peine.
Trois citoyens américains, condamnés pour leur rôle dans une tentative de coup d’État en République démocratique du Congo (RDC) en mai 2024, ont été rapatriés aux États-Unis, où ils purgeront leur peine de prison à vie.
Le département d’État américain a confirmé leur transfert mardi, précisant qu’ils étaient désormais sous la garde des autorités américaines.
Les trois hommes – Marcel Malanga (21 ans), Tyler Thompson Jr. (21 ans) et Benjamin Reuben Zalman-Polun (36 ans) – avaient initialement été condamnés à mort avant que leur peine ne soit commuée par le président congolais Félix Tshisekedi. Ils faisaient partie d’un groupe armé ayant attaqué le 19 mai 2024 le domicile du président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, puis le palais de la Nation à Kinshasa, diffusant en direct des images où ils proclamaient la fin du régime en place.
Parmi eux, Marcel Malanga est le fils de Christian Malanga, opposant congolais et leader présumé de la tentative de putsch, tué lors de son arrestation. Selon Marcel, son père l’aurait contraint à participer. Tyler Thompson, un ami de Malanga, avait quitté l’Utah croyant partir en vacances, selon sa famille. Quant à Zalman-Polun, il aurait été lié à Christian Malanga via une société d’extraction d’or.
La porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, a rappelé que les États-Unis condamnent fermement ces attaques, tout en insistant sur l’importance d’un traitement « humain et équitable » pour leurs ressortissants.
Ce rapatriement intervient dans un contexte diplomatique particulier, la RDC et les États-Unis étant en pourparlers autour d’un accord sur les minerais et la coopération sécuritaire face aux conflits dans l’est du pays.