L’enseignante et directrice d’une petite école du Cantal (Auvergne-Rhône-Alpes) s’est donné la mort ce 1ᵉʳ septembre, jour de la rentrée scolaire en France. Elle était la cible d’un harceleur anonyme et homophobe depuis deux ans, relate Le Parisien.
Caroline Grandjean, 42 ans, s’est suicidée ce lundi matin en se jetant du haut d’une falaise du Cantal, dans les environs d’Anglars-de-Salers, où elle résidait. L’épilogue tragique d’un sort devenu insoutenable dans son établissement de Moussages, village de 250 habitants, où elle était la cible depuis décembre 2023 d’un “corbeau” anonyme qui l’insultait par tag interposé sur les murs de cette petite école à classe unique, dont elle était à la fois la directrice et l’enseignante principale. Son corps a été retrouvé en contrebas d’un site escarpé.
Deux années de souffrances
L’enseignante était homosexuelle et mariée avec sa compagne mais n’avait jamais officiellement fait état de sa situation personnelle, même si elle était connue des villageois. Un habitant non identifié ne l’a en revanche jamais acceptée. Le 13 décembre 2023, une inscription “sale gouine” apparaît ainsi sur un mur du préau de l’établissement, suivie d’une autre quelques mois plus tard, le 7 mars 2024: “gouine = pédophile”. Cinq plaintes déposées et une enquête diligentée ne suffiront pas à identifier ce “corbeau” malfaisant. Des lettres insultantes et des menaces de mort sont également découvertes dans la boîte aux lettres de l’école. Caroline finit par “jeter l’éponge le jour de la rentrée 2024”, relate Le Parisien. Éprouvée psychologiquement et peu soutenue par les autorités locales et l’académie régionale, elle s’absente pour une durée indéterminée.
