A la faveur de sa conférence de fin d’année, le laboratoire LAMPES a montré tout l’intérêt qu’a le continent africain à se mettre au pas de la mondialisation en préservant et numérisant ses savoirs endogènes.
En effet à l’initiative du Laboratoire d’Analyse des Mutations Politico-juridiques, Economiques et Sociales (LAMPES), des experts, enseignants- chercheurs et étudiants des universités publiques du Togo ont eu un houleux débattu et de riches échanges le vendredi 18 juillet 2025 à Lomé autour d’un sujet crucial intitulé : « Mondialisation, préservation et numérisation des savoirs endogènes : quelle marge de manœuvre pour l’Afrique ».

Une kyrielle de personnalités ayant assisté à la conférence
« Et si demain les traditions, les langues, les savoirs endogènes et les sites patrimoniaux du contient africains disparaissaient faute d’avoir été transmis et/ou sauvegardés ? », voilà une question fondamentale de Dr A. Candide Achille Kouawo, un des deux conférenciers, qui reformule si bien le thème centrale de la rencontre. Et pour illustré sa réflexion, le géant du cyberjournalisme Achille Kouawo est parti sur l’exemple des manuscrits de Tombouctou et des mausolées, la porte de la mosquée Sidy Yahia au Mali détruits en période de forte crise. Par ces faits l’Afrique perdait à jamais ces joyaux, tous inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Et ceci parce que n’étant pas suffisamment protégés ou mieux préservés.

Dr A. Candide Achille Kouawo, Maître de Conférence et spécialiste en technopédagogie à l’UL
Et dans une allure pédagogique basée sur une définition centrée de l’expression ‘savoirs endogènes’, Kag Sanoussi, l’expert en intelligence Négociationnelle et auteur de l’ouvrage ‘Agama, l’art de gouverner’ vient à démontrer l’importance de ces sciences ancestrales dans le l’émergence du Continent. Fort de ses expériences de praticien des sciences de règlement des conflits et autres, Kag soutient haut et fort que , ‘nul ne peut se développer, nul ne peut s’émanciper, nul ne peut s’affirmer en prenant les concepts et paradigmes exogènes ». aussi reste-t-il convaincu que les sociétés africaines ne sauraient se développer en mettant de côté leurs propres valeurs. Même si il consent que d’autres peuples ont des richesses qui pourraient nous servir, il est nécessaire de les ‘’agamatiser’’ (adapter) pour les rendre conformes à notre environnement et à nos réalités.

Kag Sanoussi, expert en Intelligence Nogociationnelle
Aux dires de Dr Joseph Palouki, assistant administratif du laboratoire LAMPES, cette énième conférence publique permet de ‘monnayer et partager la plupart des travaux de recherche de monde universitaire’. Et en inscrivant les savoirs endogènes africains au cœur du débat, le Laboratoire voudrait lancer la réflexion au sein de la communauté universitaire sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour ‘préserver et numériser ces savoirs dans un contexte de mondialisation. « a l’ère des réseaux sociaux, ceux-ci peuvent être des forces ou des canaux par lesquels les savoirs endogènes peuvent êtres numérisés, transmis et diffusés », relève le philosophe.

Dr Joseph Palouki, assistant administratif au laboratoire LAMPES
Du côté de l’administration Universitaire, l’essentiel pour ces genres d’initiatives n’est pas de parvenir à une solution parfaite. Comme l’a clairement exprimé le vice-Doyen de la FSHS, qui a donné le ton aux travaux, « en science les questions sont plus importantes que les réponses et chaque réponse suscite une autre question ! »