Un jardinier de l’Élysée dénonce ses conditions de travail et se fait virer

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E. Macron

Lucas G., désormais ex-jardinier du palais de l’Élysée, affirme avoir été renvoyé pour avoir dénoncé ses conditions de travail dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, rapporte le magazine Marianne. L’Élysée a ensuite réagi à la polémique par voie de communiqué.

Lucas G., 33 ans, a notamment travaillé plusieurs années à La Lanterne, un ancien pavillon de chasse situé à Versailles, aujourd’hui utilisé comme résidence d’État de la République, avant d’être affecté au palais présidentiel de l’Élysée, au cœur de Paris.

Un local insalubre et du harcèlement moral

Mais comme le rapporte le magazine Marianne, le jardinier vient d’être renvoyé à son administration d’origine, à savoir la mairie de Villeurbanne, en banlieue lyonnaise. Une mise au placard conséquente à une vidéo dans laquelle il dénonçait ses conditions de travail, et notamment le harcèlement qu’il subissait, affirme le trentenaire.

Dans cette vidéo, partagée par Marianne, Lucas G. présentait le local mis à sa disposition à La Lanterne. Un espace exigu et pour le moins vétuste, “insalubre”, selon les termes de l’intéressé. “Quand j’ai commencé à alerter, on m’a dit que j’avais tort de me plaindre, qu’il y avait d’autres priorités”, expliquait-il en commentaire de sa vidéo.

“Abus de pouvoir”

Après la publication de cette vidéo, Lucas G. a donc dû quitter Paris pour retourner à Villeurbanne, d’où il est originaire. Estimant être victime d’abus de pouvoir, le jeune homme a saisi le tribunal administratif dans l’espoir d’obtenir gain de cause.

L’Élysée réagit

L’Élysée a réagi à la polémique naissante par voie de communiqué.

“M. Lucas G. a occupé le poste de jardinier au sein du département jardins de la Présidence de la République entre le 1er avril 2022 et le 16 mars 2025, date de fin de sa mise à disposition. Le département jardins, composé d’un effectif moyen de six agents depuis 2017, intervient sur l’ensemble des sites de la Présidence (hôtel d’Evreux, hôtel de Marigny, 2 rue de l’Élysée, palais de l’Alma, résidence de la Lanterne) selon les besoins et le planning.”

“Lucas G. a au cours de cette période fait état de situations de harcèlement auprès de sa hiérarchie et du service des ressources humaines, ce qui a donné lieu à une enquête. Les conclusions de l’enquête ont révélé une mésentente entre collègues, ne pouvant être caractérisée comme du harcèlement. Pendant sa mise à disposition au sein de la Présidence de la République, M. G a été reçu et accompagné par les services compétents dès qu’il en a fait la demande et a été l’objet d’un accompagnement soutenu et bienveillant jusqu’au plus haut niveau de la hiérarchie administrative, ce qui démontre l’attention portée à son ressenti particulier et à nos agents de manière générale. La Présidence de la République emploie 820 personnes, et met un point d’honneur à valoriser le travail réalisé par l’ensemble de ses agents (Journées du Patrimoine, Maison Élysée, participation à la publication d’ouvrages sur le sujet etc.) qui, par leur excellence, participent pleinement au rayonnement de l’institution.”

“On ne peut donc pas parler du jardinier du couple mais d’un employé au sein du département jardins de la présidence. Les photos et vidéos sont celles d’un local mis à disposition du personnel dont il peut se servir. En complément, un vestiaire avec douches et sanitaires est mis à disposition des personnels.”

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