Sauf coup de grâce particulière, le sieur Sokpor Koffi Sitsofé alias Affectio continuera son séjour carcéral jusqu’au jour de son jugement par le tribunal de grande instance de première classe de Lomé. Puisque dans son arrêt du 26 février 2025, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé a décidé de rejeter la demande de mise en liberté provisoire de l’activiste Affectio introduite par le collège de ses avocats.
Une décision qui n’est pas au goût des avocats. Ils y soupçonnent l’action d’une main noire derrière la décision des juges d’appel. Me Paul Dodji Apevon parle d’une instrumentalisation de l’appareil judiciaire au Togo. Il l’a clairement exprimé au micro du reporter de lomenews.info, à la sortie de l’audition de ce mercredi : « aujourd’hui si des magistrats qui sont les remparts contre l’arbitraire ne peuvent plus faire leurs devoirs par rapport à l’arbitraire parce que quelqu’un leur a donné des instructions de maintenir un prévenu en détention, ça devient problème ».
Malgré le rejet de la demande de liberté provisoire pour Affectio, le trio d’avocats, D. Apevon – D. Atsoo et Eric Kpadé ne désarme pas. Ils se tiennent prêts pour le procès qui aura lieu d’ici peu. En soutien aux efforts déployés par les professionnels de droits aux côtés de l’auteur du poème ‘Fais ta part’, un groupe d’acteurs de la société civile togolaise et de défenseurs de droit humains, rose en main, s’est rendu au palais du renouveau.
En rappel, il est reproché à Affectio ‘l’incitation des togolais à la révolte’ en les appelant à travers les vers de son poème à ‘s’indigner’.
