Jos Leijdekkers, activement recherché par les autorités néerlandaises, vivait à Freetown depuis six mois sans être inquiété. Mais son apparition aux côtés de la famille présidentielle lors des fêtes de fin d’année a provoqué l’émoi en Sierra Leone.
En cavale après sa condamnation à 24 ans de prison pour avoir participé au trafic de plus de sept tonnes de cocaïne, Jos Leijdekkers est l’un des fugitifs les plus recherchés d’Europe. Pourtant, le jour de l’An, « Bolle Jos » a été aperçu lors d’une messe aux côtés de membres du gouvernement, assis près d’une femme identifiée comme étant la fille du président Julius Maada Bio qui se trouvait à deux rangées devant lui.
Les autorités sierra-léonaises se défendent de tout lien avec lui. Dans un communiqué, publié vendredi 31 janvier, le ministre de l’Information explique qu’il est coutume, pendant les fêtes, que le président soit photographié en compagnie de nombreuses personnalités sans connaître l’identité de chacune.
Ce scandale s’ajoute au rappel, le 17 janvier, de l’ambassadeur de la Sierra Léone depuis la Guinée, après la découverte de sept valises suspectées de contenir de la cocaïne dans son véhicule. Face à ces affaires, la société civile intensifie ses appels à la mise en place d’une commission d’enquête. Freetown a promis de coopérer avec les Pays-Bas et d’autres agences internationales pour éviter que le pays ne devienne un refuge pour la criminalité organisée.
