Le phénomène de flux financier illicite et le financement du terrorisme et de crimes organisés se révèle transnational nécessitant des stratégies et instruments supra nationaux et harmonisés, clamait Prof Akodah Ayéwouadan, spécialistes des sciences criminelles, universitaire et ancien ministre togolais. C’est dans cette optique que s’est tenue à Lomé, au Togo, du 16 au 17 octobre 2024, à l’initiative d’ACA (Afrika Compliance Accademy) en partenariats avec plusieurs institutions, la première édition d’une grande rencontre qui a réuni un parterre de compliance et risk officers d’une trentaine de pays d’Afrique et d’ailleurs.
Ainsi durant les deux jours de travaux, les trois cents Compliance et risk Officers de 27 nationalités différentes se sont outillés sur « les stratégies de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ». Ceci à la faveur des panels animés par des experts européens et africains.
Axé autour d’un thème central intitulé ‘ la conformité et la gestion des risques dans le secteur financier en Afrique’, cette première édition initiée par ACA a obtenu l’accompagnement plusieurs institutions tant privées qu’étatiques. Conformément à l’agenda des travaux, avant d’examiner le cadre réglementaire et institutionnel de la conformité et des risques dans l’espace UMOA, un premier panel s’est évertué à rappeler aux acteurs majeurs leurs rôles dans la politique de Lutte Contre le Blanchiment et le Financement du Terrorisme (LCB/FT).
Ces propos de Me Sylvestre Gossou résument bien les interventions de Kimelabalou Aba de HAPLUCIA, celle de Tchaa Bignossi Aquitème de CENTIF-Togo et celle de Madicke Niang représentant du directeur général de GIABA mettant en garde contre les crimes financiers : « l’argent sale, ça rattrape toujours. Et il n’y aucun secret qui ne sera mis à découvert »
En déclarant ‘Lomé siège de la lutte contre le blanchiment ‘, l’ACA par la voix de son CEO, Nikada Batchoudi entend perpétuer ce genre de rencontre sur le sol togolais avec un prochain rendez-vous calé sur juillet 2025. Occasion pour ce spécialiste en science juridiques de remercier les autorités du pays hôte via son ministre de Justice et de la Législation, Garde des Sceaux, Mimpab Nahm-Tchougli qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux.
