Près d’une semaine après l’adoption définitive de la nouvelle constitutionnelle togolaise, la pilule a toujours du mal à passer chez certains acteurs de la vie de la Nation. A la faveur dune conférence de presse animée ce jeudi 25 avril 2024, à Lomé, plus dizaine d’organisations de la société civile togolaise ont déclaré avoir introduit une saisine à la cour de justice de la CEDAO. Ces organisation demandent au tribunal communautaire d’ordonner à l’Etat togolais le retrait ‘pur et simple du nouveau texte’.
Elles estiment qu’avec l’adoption de la nouvelle loi fondamentale, le régime de Faure Gnassingbé tente de ‘russifier’ le Togo.
Même si certains acteurs pensent que la messe est dite, ces onze organisations expriment et dégagent un certain ‘optimisme’. « La promulgation de la nouvelle loi constitutionnelle ne constitue nullement une fin en soi », a clamé Kao Atcholé, président de l’ASVITO lors de cette rencontre avec les professionnels des médias. Avant de se justifier, « le changement de la constitution n’est pas opportun dans le contexte togolais, parce que les Togolais veulent autre chose. Sinon le social et le bien-être ».
Il n’a pas manqué de relever les dispositions de lois que cette modification constitutionnelle viole. Notamment l’article 59 de la constitution de togolaise de 1992 et le protocole additionnel de la Communauté régionale ouest africaine.
Dr Emmanuel Sogadji de la LTC (Ligue Togolaise des Consommateurs), Me Célestin Agbogan de la LTDH (Ligue Togolaise de Droits de l’Homme), Kao Atcholé M. et autres ont profité de cette ultime occasion pour faire un compte rendu de leur rencontre avec les délégués de la dernière mission d’exploration de la CEDEAO, en date. « Ce fut un échec », résume Me célestin Agbogan.