Le numéro 2 du groupe terroriste Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) au Burkina Faso, Harouna Oulel alias Abdel-Malick a été liquidé le 21 janvier par l’armée burkinabé alors qu’il a quitté la zone des trois frontières pour se rendre à Markoye. L’information est confirmée par des sources sécurités du pays des hommes intègres.
Connu pour ses actes monstrueux, la tête de ce chef opérationnel local de l’EIGS au Burkina Faso a été mise à prix par le régime du capitaine Ibrahim Traoré pour une somme de 150 millions de fCFA.
L’agence d’information du Burkina précise les circonstances de la liquidation du tueur à gage !
Le 21 janvier 2024, Abdel-Malick quitte la zone des trois frontières à destination de Markoye (Oudalan). Il est à bord d’un pick-up rempli de munitions et est escorté par des combattants terroristes à motocyclettes. Les vecteurs aériens de l’armée burkinabè suivent attentivement le mouvement et envoient un missile au moment où les assassins marquent une pause sous un arbuste. Les ratissages qui vont suivre, permettent d’établir un bilan provisoire de cinq terroristes neutralisés dont Abdel Malick, quatre autres blessés, un véhicule pick-up, des motocyclettes et de l’armement détruits. C’est une grande victoire au vu de l’importance du criminel dans le dispositif de l’EIGS.
Mais qui était Abdel-Malick ?
Harouna Oulel alias Abdel-Malick alias Malick, la quarantaine est un natif du village de Boula, commune de Déou. Après avoir forgé ses armes auprès de Abdelhakim Al Sahraoui alias Bassambo (cadre sahraoui), il acquiert très vite le statut de combattant aguerri et de meneur d’hommes, grâce à sa détermination au combat. En décembre 2019, il est porté à la tête d’une importante base dans la zone de Gountouré Gné-Gné, commune de Déou. Depuis 2019, Harouna Oulel a pris part à la majeure partie des attaques principalement contre les Forces de défense et de sécurité sur le territoire national. Spécialisé dans les attaques de convois militaires et les enlèvements, il formait également les recrues au maniement des armes. Avec sa neutralisation, l’armée burkinabè marque un grand pas dans la restauration de l’intégrité territoriale, en particulier dans le Nord du pays.