Au lendemain de l’incarcération de deux journalistes pour diffamation et atteinte à l’honneur d’un ministre de la république, le professeur Wolou komi, premier responsable du parti politique PSR, a pris la parole. Car estime-il « se taire serait une faute ». A travers un audio, le politique et juriste s’est invité dans l’affaire et faire des suggestions au ministre plaignant.
De manière synthétique, l’intervenant a abordé la question sous trois angles. Notamment sur le plan politique, le plan religieux et le plan juridique.
Concernant l’aspect politique, le professeur chercheur des universités s’appui sur une citation de son confrère béninois, Me Dossou. Celui-ci disait : « dès lors que l’on est acteur de la vie publique, on s’expose à des diffamations à des injures. »
De ce fait il invite le ministre Adedzé à imiter son ‘champion’ Faure Gnassingbé. Car pour lui, ‘le président de la république togolaise a aussi compris que l’homme public s’expose nécessairement aux injures et aux diffamations. Voilà pourquoi ce dernier n’aurait jamais poursuivi les hommes des médias devant les juridictions pour diffamations. « Et pourtant, en lisant les journaux, on peut constater que des propos parfais pourraient donner but à des poursuites judiciaires. Mais il (le Président de la république Faure Gnassingbé) s’abstient à le faire », avance le politique.
Nonobstant le fait que cet acteur de la scène politique ne soutienne pas ces journalistes qui portent atteinte aux hommes publics, il souligne qu’il y a des zones de tolérance. Et s’il faut agir, on peut faire l’option d’une action d’agir sur le plan civil donnant lieu à une condamnation d’un franc symbolique, par exemple, pour laver l’honneur de la victime de ces atteintes.
Komi Wolou pense aussi que le Ministre puisse mettre en œuvre son droit de réponse en exigeant la publication d’un article rectificatif. Ces actions alternatives pourraient éviter des poursuites.
Selon le SG du PSR, l’incarcération des journalistes nuit à l’image du Gouvernement, de l’Etat et des citoyens togolais. En qualité de citoyen togolais, le Professeur Wolou en souffre
Sur l’aspect juridique, ce enseignant du supérieur évoque le principe de l’opportunité des poursuites. Selon ce principe, on est amener à s’abstenir de poursuivre une infraction, parce qu’en poursuivant cette infraction on va créer un tort plus grand à l société que lorsque l’on s’abstient de poursuivre. Le juriste vient à constater aujourd’hui que cette poursuite engagée contre Loïc Lawson et Anani Sossou crée un tort à l’image du Togo.
Abordant le plan religieux et après moult tergiversation, Komi Wolou dit avoir voulu demander audience et discuter à deux avec le ministre plaignant. Et ces discussions resteraient entre le deux personnalité. Lui aussi chrétien, le professeur Komi n’arrive pas à « comprendre qu’au même moment que ces journalistes soient emprisonnés, des vidéos sur les prédications de Monsieur Ministre dans sa qualité d’homme de Dieu aussi circulent sur les réseaux sociaux ». Et de préciser le membre du Gouvernement en question prêchait le pardon, la nécessité pour le chrétien de pardonner. Aux dires du politique croyant, ce contraste entre ce qui est proclamé et ce qui est fait constitue un obstacle à la repentance des âmes. Au nom de la vérité. Komi rappelle le contenu d’un verset biblique tiré de éphésien chapitre 4 , verset 25 qui stipule « c’est pourquoi que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain car nous sommes membres les uns des autres (…). Que le soleil ne se couche pas sur votre colère »