Quelques jours après avoir été reçu en plus de certaines figures de la rébellion par les autorités algériennes, l’imam Mahmoud Dicko fait l’objet de sérieuses accusations et se trouve au cœur d’un conflit diplomatique entre son pays le Mali et le pays d’Abdelmadjid Tebboune.

Le régime de transition dirigé par le Col Assimi Goïta considère l’ancien leader  moral du mouvement  M5RFP comme un ‘hostile’ au processus en cours au Mali.

Depuis son lit d’hôpital en terre algérienne, le chef religieux a tenu à donner des explications via une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux.

Dans la vidéo, l’Imam affirme être victime d’une campagne de dénigrement orchestrée par certains acteurs politiques de son pays qui ont souhaité l’utiliser pour accéder au pouvoir. Ce qu’il a refusé.

Aussi lance-t-il un défi à ceux qui l’accusent de complot contre les autorités de transition malienne d’apporter les preuves de leurs allégations. « S’ils le savent, qu’ils le démontrent » s’exclame le leader islamique.

Et pour démontrer son attachement et son amour quasi filial avec les autorités actuelles du Mali, l’imam Mahmoud Dicko souligne : « ceux qui sont actuellement au pouvoir sont mes fils et après le coup d’Etat, j’ai été la première qu’ils ont approché ».

S’expliquant sur son voyage du 19 décembre dernier en Algérie, l’ancien chef du Haut Conseil Islamique du Mali dit avoir été invité par le pouvoir algérien depuis des semaines. Et de préciser que sa visite à Alger était principalement destinée à participer en tant qu’Erudit et grand penseur à la réussite de la mission assignée à la plus grande mosquée d’Algérie. Egalement pour faciliter la médiation entre les autorités de transition malienne et les rebelles de l’Azawad.