Le Gouvernement malien avance les raisons qui ont motivé le report des élections présidentielles de février 2024
Initialement prévues pour se tenir le 04 février 2024 pour le premier tour, les autorités de la transition au Mali ont décidé d’un léger report des élections présidentielles devant permettre un retour à un ordre constitutionnel.
Quelques heures après l’annonce de ce report, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga a tenu à apporter des précisions sur les raisons qui motivé une révision de date de la tenue du scrutin présidentiel.
En effet dans un communique rendu public en date du 25 septembre et signé du Colonel Maiga, le Gouvernement de transition évoque globalement des raisons techniques liées à l’organisation du scrutin.
« Les dates de l’élection présidentielle initialement prévues pour le dimanche 04 février 2024 (premier tour) et le dimanche 18 février 2024 (second tour) éventuellement, connaîtront un léger un léger report, pour des raisons techniques », précise le communiqué du Gouvernement de transition.
Comme principale raison avancée par le gouvernent,’ la prise en otage de la Base de données du Recensement Administratif à Vocation d’état Civil (RAVEC). Le prestataire IDEMEA, une société française ayant opposé un refus catégorique de transférer « la propriété du système, dont la transmission du mot de passe compte PDBADMIN ». Comme condition, les français exigent le paiement du solde qui s’élève à 5 271 882 000 FCFA conformément au cahier de charge convenu en 2018.
Et depuis mars 2023, les activités d’organisation des prochaines consultations électorales de l’AIGE (Autorité Indépendante de Gestion des Elections) patinent, faute de données RAVEC. Le défaut des identifiants d’accès rend par conséquent impossible l’enrôlement des nouveaux majeurs ainsi que la délivrance de nouvelles cartes d’électeurs.
Face à cette incertitude due au bras de fer qui oppose les autorités de transition à IDEMEA et en attendant de trouver une solution définitive, le Gouvernement du Colonel Assimi Goita se trouve dans l’incapacité d’avance une date précise à laquelle devra se tenir le premier scrutin post IBK (Ibrahim Boubakar Kéita).