A la tribune des nations Unies, le président guinéen Mamadou Doumbouya s’est fait le porte-voix des chefs putschistes ou les figures de la nouvelle Afrique.
La 78e session de la Assemblé Générale des Nations Unies s’est ouverte le 19 septembre 2023 à New York autour d’un thème central intitulé « rétablir la confiance et raviver la solidarité mondiale : accélérer l’action menée pour réaliser le Programme 2023 et ses ODD en faveur de la paix, de la prospérité, du progrès et la durabilité pour tout le monde ».
Alors qu’il prenait la parole pour la première fois à la tribune de l’ONU en tant que Chef d’Etat, le colonel Mamadou Doumbouya de la Guinée a expliqué devant le monde entier pourquoi les coups d’Etat se sont multipliés ces derniers mois sur le continent africain et particulièrement dans les anciennes colonies françaises. Dans cet exercice auquel il s’est donné, le militaire a également égrène le chapelet des raisons qui ont poussé lui et ses ‘hommes’ à renverser le régime d’Alpha Condé le 05 septembre 2021, moins d’un an après sa réélection à la magistrature suprême du pays.
Si lui et ses hommes ont décidé, un matin, de prendre leur ‘responsabilité’, « c’est pour éviter à la Guinée un chaos complet, une situation insurrectionnelle », clame le tombeur du professeur Condé. Avant de repeindre le tableau du l’atmosphère qui prévalait au pays. A l’époque « aucune force politique, toute complètement neutralisée n’avait le courage ni les moyens de mettre fin à l’imposture » que faisait vivre Alpha Condé aux guinéens dans leur ensemble. Le coup d’état du 05 septembre, selon le col Doumbouya n’est rien d’autre qu’une ‘rectification institutionnelle’. Et elle n’était qu’une conséquence de chaos « qui avait fini par fissurer le tissu social et mettre à mal le vivre-ensemble »
A cela s’ajouter plusieurs autres facteurs. Au rang desquels des promesses non tenues, le tripatouillage des constitutions par des dirigeants qui ont pour seul souci de se maintenir au pouvoir au détriment du bien-être collectif, la mauvaise répartition on des richesses, les inégalités, la famine, la misère des populations. Tous ces facteurs poussent qui aussi cours dans plusieurs autres pays africains expliquent amplement l’intervention des militaires dans la vie politique de leur pays.
Colonel Mamadou Doumbouya fustige également un modèle de gouvernance imposé au continent noir par l’occident. « Ce modèle de gouvernance a du mal à passer et s’adapter à la réalité africaine, à ses coutumes et à son environnement », martèle le colonel ‘putschiste’
Pour illustrer ses propos, le nouvel homme ‘fort’ de Conakry pointe du doigt les indices économiques qui s’affichent toujours au rouge après des décennies d’expérimentations du modèle de démocratie à l’occidental.
Aux dires de cette figure de la nouvelle Afrique, ce funeste décor explique la multiplication des coups de forces sur le continent africain, ces dernières années.